Découvrez la PAEJ d’Arras : un espace d’écoute et de soutien pour les jeunes

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Au cœur de la ville d’Arras, un lieu discret mais essentiel offre chaque jour un espace bienveillant aux jeunes confrontés à des moments de doute, d’isolement ou de souffrance. Il s’agit de la PAEJ d’Arras, acronyme de « Point Accueil Écoute Jeunes », une structure qui joue un rôle central dans le tissu social de la ville, au même titre que d’autres lieux d’engagement communautaire comme la salle Philippe Rapeneau, lieu de sport et d’associatif. Ces espaces, bien que très différents dans leur mission, partagent une même volonté : créer du lien et soutenir la jeunesse.

Comprendre la mission et le fonctionnement de la PAEJ d’Arras

La PAEJ d’Arras est un dispositif à la fois simple et profondément humain. Elle vise à offrir une écoute gratuite, confidentielle et sans jugement aux jeunes âgés de 12 à 25 ans. Contrairement aux structures médicales ou psychiatriques classiques, la PAEJ ne nécessite ni rendez-vous, ni prescription, ni même l’accord parental. C’est cette accessibilité qui en fait une ressource précieuse pour les jeunes en détresse.

Le premier rôle de la PAEJ est de pratiquer ce que l’on appelle l’écoute active. Les professionnels présents – psychologues, éducateurs spécialisés ou conseillers – sont formés pour accueillir la parole des jeunes, qu’il s’agisse de souffrances liées à la famille, aux relations amoureuses, à l’école ou encore à leur orientation sexuelle ou identité de genre.

À Arras, la PAEJ est gérée par une association locale engagée, souvent en partenariat avec des institutions telles que la Protection Judiciaire de la Jeunesse, la mairie ou l’Éducation nationale. Elle s’intègre pleinement dans une démarche de prévention des troubles psychiques, des conduites à risque et de l’exclusion sociale.

Son mode de fonctionnement repose sur la gratuité, la confidentialité et le volontariat. Le jeune peut venir de lui-même, parfois poussé par un ami, un enseignant ou un membre de sa famille, mais c’est toujours lui qui décide de ce qu’il veut dire, quand et à quel rythme.

Les entretiens proposés durent généralement entre 30 et 45 minutes et peuvent être renouvelés si besoin. Parfois, un simple échange suffit à soulager une angoisse ponctuelle. D’autres fois, un suivi plus long est mis en place, avec éventuellement une orientation vers d’autres services spécialisés.

Les jeunes en difficulté face à des réalités multiples

Les problématiques abordées par les jeunes auprès de la PAEJ d’Arras sont variées et souvent imbriquées. L’adolescence et le début de l’âge adulte sont des périodes particulièrement sensibles, marquées par de nombreuses transitions, tant physiques que psychologiques, sociales ou scolaires.

Les professionnels de la structure rencontrent régulièrement des jeunes souffrant de mal-être, d’isolement, de harcèlement scolaire, de conflits familiaux ou encore d’addictions (alcool, cannabis, réseaux sociaux, jeux vidéo). Le sentiment de ne pas être compris, l’anxiété liée aux performances scolaires ou à l’avenir professionnel, mais aussi des épisodes de dépression ou de tentatives de suicide font partie des réalités abordées au quotidien.

Ce qui distingue la PAEJ, c’est qu’elle ne se contente pas de répondre aux urgences ; elle travaille aussi sur le temps long, en construisant une relation de confiance avec le jeune. Le travail de prévention effectué est essentiel pour limiter les passages à l’acte ou les ruptures avec les institutions (école, famille, emploi).

Une attention particulière est également portée aux jeunes en situation de rupture : sans domicile, déscolarisés, en rupture avec leur famille ou en errance administrative. Pour ces publics, la PAEJ d’Arras peut devenir un véritable point d’ancrage, un lieu où ils existent, où leur parole est reconnue, et où des solutions concrètes sont progressivement envisagées.

Les équipes s’emploient également à travailler en réseau. Elles collaborent avec des partenaires variés : établissements scolaires, missions locales, centres sociaux, médecins généralistes, hôpitaux, associations LGBTQIA+, etc. Cette synergie permet une prise en charge plus complète et plus cohérente des jeunes.

Enfin, il est important de souligner que la PAEJ ne s’adresse pas uniquement aux situations « graves ». Un jeune peut venir simplement pour poser une question, exprimer un doute ou partager une expérience. Il n’y a pas de hiérarchie dans les problèmes : toute souffrance mérite d’être entendue.

Des actions de prévention et d’éducation à la santé mentale

En plus de son accueil individuel, la PAEJ d’Arras mène régulièrement des actions collectives dans les collèges, lycées et autres structures accueillant des jeunes. Ces interventions ont pour objectif de sensibiliser à la santé mentale, de prévenir les conduites à risque, et de faire connaître les dispositifs existants.

Ces ateliers abordent des thèmes variés : gestion du stress, estime de soi, prévention du harcèlement, éducation à la vie affective et sexuelle, usage des écrans, dangers des réseaux sociaux, etc. L’approche est participative, avec des échanges, des jeux de rôle ou des mises en situation, pour permettre aux jeunes de s’exprimer librement.

L’enjeu est aussi de lever les tabous : beaucoup de jeunes n’osent pas parler de leur mal-être, par peur d’être jugés ou parce qu’ils ignorent qu’il existe des lieux pour en parler. Grâce à ces actions, la PAEJ devient plus visible, plus accessible, et plus familière.

Les professionnels insistent également sur l’importance de la santé mentale comme élément fondamental du bien-être général. Trop souvent négligée ou stigmatisée, la santé psychique mérite d’être prise au sérieux dès l’adolescence. Un accompagnement précoce permet souvent d’éviter des troubles plus lourds à l’âge adulte.

La PAEJ d’Arras s’inscrit ainsi pleinement dans une démarche d’éducation à la santé mentale, en complément des soins médicaux traditionnels. Elle permet de travailler en amont, avant que les difficultés ne deviennent pathologiques, et contribue à créer une culture du dialogue et de l’écoute.

Une équipe engagée pour l’accompagnement des jeunes à Arras

Une équipe engagée pour l'accompagnement des jeunes à Arras

Ce qui fait la force de la PAEJ d’Arras, c’est avant tout la qualité humaine et professionnelle de son équipe. Psychologues, éducateurs spécialisés, assistants sociaux, mais aussi parfois bénévoles formés à l’écoute psychologique, forment un collectif à la fois engagé et bienveillant. Chaque membre est animé par une conviction profonde : aucun jeune ne doit être laissé seul face à sa souffrance.

La posture adoptée par les intervenants repose sur trois piliers : la bienveillance, la confidentialité et le non-jugement. Cette approche permet d’instaurer rapidement une relation de confiance, essentielle pour que les jeunes se sentent libres d’exprimer leurs émotions, leurs angoisses ou leurs questionnements.

Dans certains cas, l’équipe propose un accompagnement plus global, en lien avec d’autres acteurs du territoire. Cela peut inclure une orientation vers un psychologue libéral, un centre médico-psychologique (CMP), un service d’addictologie ou une structure d’hébergement temporaire. L’objectif n’est jamais de forcer une orientation, mais de proposer des pistes, au rythme du jeune.

La PAEJ travaille également avec les familles, quand cela est possible et pertinent. Il arrive que des parents soient reçus seuls, pour les aider à mieux comprendre leur enfant ou à adopter une posture plus soutenante. Ce travail de médiation peut désamorcer des conflits et permettre de rétablir le dialogue au sein du foyer.

À Arras, l’équipe veille à adapter son accompagnement à la diversité des jeunes accueillis. Qu’ils soient collégiens, lycéens, étudiants, jeunes travailleurs ou en situation d’exclusion, tous peuvent trouver une réponse adaptée à leurs besoins. L’approche interculturelle, la prise en compte des différences de genre et des problématiques LGBTQIA+ sont aussi des dimensions intégrées au quotidien.

Au-delà de leur expertise technique, les intervenants de la PAEJ d’Arras se distinguent par leur capacité à créer un climat de sécurité émotionnelle. Dans un monde où les jeunes sont souvent confrontés à des normes de performance, à des injonctions contradictoires et à une pression constante, cet espace de respiration a une valeur inestimable.

Un maillon essentiel de la chaîne de prévention à Arras

Dans le paysage des dispositifs d’aide aux jeunes, la PAEJ d’Arras occupe une place spécifique. Elle ne remplace ni les services médicaux, ni les institutions scolaires ou sociales, mais elle les complète, en agissant comme une interface souple, réactive et centrée sur la parole du jeune.

Cette fonction d’interface est d’autant plus précieuse que de nombreux jeunes ne savent pas vers qui se tourner lorsqu’ils ressentent un mal-être. Ils peuvent se sentir « trop bien » pour aller voir un psychiatre, mais « trop mal » pour continuer à faire semblant que tout va bien. C’est précisément dans cette zone grise que la PAEJ intervient, avec souplesse et écoute.

À ce titre, elle joue un rôle stratégique dans la prévention du mal-être psychologique. En intervenant dès les premiers signes d’alerte, elle permet souvent d’éviter une détérioration plus grave de l’état de santé du jeune. Cela représente un gain humain, mais aussi un gain économique pour la société, en limitant le recours aux urgences ou aux hospitalisations.

La reconnaissance de ce rôle par les institutions locales est d’ailleurs de plus en plus nette. Les établissements scolaires d’Arras sollicitent régulièrement la PAEJ pour des interventions ciblées, ou pour orienter certains élèves en difficulté. De même, la mission locale, les centres sociaux et les associations de quartier intègrent ce partenaire dans leurs parcours d’accompagnement.

Le soutien de la municipalité d’Arras, ainsi que celui du département et de l’État, permet à la structure de pérenniser son action et de développer de nouveaux projets. Des permanences décentralisées, des horaires élargis, ou encore des outils numériques d’écoute et de soutien sont ainsi progressivement mis en place.

Dans un contexte où la santé mentale des jeunes est de plus en plus mise à l’épreuve (pandémie, crise climatique, incertitudes professionnelles), ces évolutions sont particulièrement bienvenues. Elles montrent que la société prend peu à peu conscience de l’importance d’un accompagnement humain, souple et accessible pour les adolescents et les jeunes adultes.

Enfin, le travail de la PAEJ d’Arras permet aussi de faire évoluer les représentations collectives autour de la jeunesse. Trop souvent perçus comme « immatures », « irresponsables » ou « rebelles », les jeunes trouvent ici un lieu où ils sont considérés comme des personnes à part entière, capables de réflexion, de choix et de changement.

Ce changement de regard est essentiel pour construire une société plus solidaire et plus inclusive. Il passe par la reconnaissance du droit à l’écoute, à l’erreur et à la fragilité. Il passe aussi par la mise à disposition de lieux d’accueil, comme la PAEJ, où l’humain prime sur les procédures, et où chaque parcours est respecté dans sa singularité.

N’hésitez pas à vous rendre sur leur site !