La place Victor Hugo, son architecture atypique

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Typique de l’architecture du 18ème Siècle, la Place Vitor Hugo qui se situe au centre de la basse ville est construite à l’époque sur une enclave marécageuse appelée le Pré Cagnon où on retrouve le cours d’eau Crinchon. Située entre l’esplanade de la Citadelle, les casernes Schramm et le rempart médiéval de la ville, cette place Victor Hugo a l’originalité d’être édifiée sous forme octogonale et accueille notamment, le 1er mai de chaque année, un marché au fleur. Zoom sur un petit joyau de la ville d’Arras.

La genèse et l’histoire de la place Victor Hugo

Œuvre de Pierre-Louis Beffara, un architecte né à Saint-Céré (dans le sud-ouest) en 1712 et mort à Arras le 8 avril 1776, la place Victor Hugo fait partie d’un ensemble d’ouvrages destinés à urbaniser la ville. Devenu architecte de la ville en 1757, Beffara n’est pas le seul à s’occuper des aménagements urbains de la basse ville de l’époque. Avec lui, Louis Posteau et Adrien-François d’Huez constituèrent un groupe architectes dont la mission était de repenser l’urbanisation de ces grands espaces de l’ancien évêché. Le nouveau quartier avec ses rues perpendiculaires est ainsi édifié autour de cette place et on doit également à Beffara la création de belles résidences privées et du Palais épiscopal qui, depuis, est devenu la Préfecture du Pas-de-Calais.

marché au fleurs du 1er mai

Le marché au fleurs du 1er mai

Les débuts des travaux

En 1751, le Crinchon est déplacé et on utilise les déblais de l’ancienne abbaye Saint-Vaast ainsi que ceux du vieux rempart pour relever et stabiliser le sol de 18 pieds (environ 5,5 mètres). Le plus ancien des lotissements du lieu est attribué au marquis de Beauffort le 21 mai 1754. L’Hôtel qui jouxte la place Victor Hugo est de nos jours le collège Jehan Bodel. Les axes rectilignes permettent d’amener la bourgeoisie de l’époque sur la place dont le centre voit édifiée une fontaine réalisée par Félix Fruit (Remarquez les têtes de lion qui crachaient il y a peu encore leur filet d’eau) et une obélisque (l’œuvre de Posteau). Le diamètre de la place est de 90 mètres et la superficie totale de 64 ares (6400 mètres carrés).
Plus tard, au sortir de la Révolution et au XIXème Siècle, la Place Victor Hugo devint un lieu assez animé de la basse ville. Ainsi, un marché aux bestiaux fut créé à partir de 1821 et on retrouve encore de nos jours les bornes faites de grès avec les anneaux de fer pour attacher les bêtes.

borne en gres pour attacher les bestiaux

Le marché sera ainsi présent jusqu’en 1950, date à laquelle il est transféré aux abattoirs. De nombreux cafés étaient ici présents au XXème Siècle. Au tournant du millénaire, il ne restait plus que deux cafés et un grand restaurant. Aujourd’hui, un seul établissement reste, une bonne brasserie qui fait également tabac.

La situation géographique de la place Victor Hugo

L’obélisque édifiée par Félix Fruit sur la place Victor Hugo placée dans l’axe des rues a l’avantage de constituer un repère utile pour les promeneurs et pour les gens du quartier. Avec une vue axée sur les casernes Schramm (en passant par Cours de Verdun) mais aussi sur la place de Marseille, le lycée Robespierre et le jardin du gouverneur (Boulevard Crespel) et, plus loin, le Beffroi, l’endroit constitue un point de chute idéal pour s’orienter et un bon moyen de débuter une balade dans les rues de la ville historique. Le parking est à ce jour gratuit.


X.D.